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Ne préfère-t-on pas parfois le super-vilain à la pauvre victime ? À quoi ça sert d’obéir ? Si Barbe-bleue coupait sa barbe, serait-il toujours Barbe-bleue ?

« D’abord, il faut désobéir : c’est le premier devoir quand l’ordre est menaçant et ne s’explique pas. » Tels sont les premiers mots qu’Ariane, la nouvelle épouse de Barbe-bleue, prononce en arrivant au château. Dans cette version de l’histoire, la jeune femme affronte le monstre, le héros échoue, le bon peuple s’avère sanguinaire, le bourreau devient muet et lorsque les victimes retrouvent la parole, on s’aperçoit qu’on n’avait pas très envie de les entendre.
Ici, personne ne tient le rôle qu’on attend de lui, bousculant au passage nos certitudes de spectateur.rice.s.

De l’autre coté du miroir, ils n’écrivent pas pour vous, ils écrivent dans l’urgence, les sens mis à nu, sans filtres, sans entraves, entièrement hors champ littéraire ou artistique et ont inspiré certains de nos plus grands poètes surréalistes qui leur enviaient leur liberté. Grâce aux travaux de collectages de Patrick Laupin et plus récemment d’Anouk Grinberg nous pouvons vous faire partager et goûter la poésie de certains de ces écrits mais aussi de ceux, qui malgré leur célébrité, ont du beaucoup se tordre l’esprit pour retrouver une telle inventivité.

Avant, et même encore aujourd’hui, Théo jouait dans des groupes punk-rock. Il est venu au blues par le rock, la vieille histoire des racines de Led Zep ou des Stones. Mais ceux qui l’ont vu sur scène savent que cette histoire vaut la peine d’être répétée.
À 27 ans, Théo Charaf joue de la guitare et chante avec le supplément d’âme de ceux qui le font pour les bonnes raisons,
pour s’exprimer et passer un flambeau qui réchauffe, plutôt que par imitation. Quand il joue, Théo Charaf est traversé par
les esprits de Mississippi John Hurt, Skip James, Blaze Foley ou tous ces folksingers des grands espaces cabossés par l’existence et la route...